Seulement, cette fois-ci, elle lui a emprisonné la main de sorte qu’elle la plaque contre son sein droit et s’arrangeant pour que chaque mouvement la fasse glisser un peu plus vers le sommet, pour une caresse plus précise. Inès constate avec effroi que la chair tout contre sa paume est ferme, tiède et d’une douceur incomparable. Au lieu de ressentir du dégoût ou de l’indifférence, voilà qu’elle se sent émue comme jamais elle ne l’a été. De plus, il monte du corps de cette femme une odeur exquise, ensorcelante. Et ces ondes lascives, comme électriques, qui émanent de chaque atome de cette chair blanche et parfumée, lui communiquant sa chaleur, son désir, et l’enveloppant d’une sournoise faiblesse. Toutes ces nouvelles sensations qu’elle n’a jamais connues et qu’elle doit, là, dans les bras de cette troublante femme, affronter d’un coup. L’affolement total intervient lorsque sa main presse fortement le bout du sein droit. Elle pousse une plainte éperdue, abasourdie de sentir le raidissement d’un mamelon qui pointe et s’enfonce au creux de sa main.
Et, comme si cela ne suffisait pas, la main libre de cette diablesse de femme qui, jusqu’ici, lui caressait le dos, vient de glisser sournoisement sur ses fesses. Au lieu de se dégager, son corps réagit étrangement et instantanément en se collant d’un seul élan contre Gabrielle, avec un long frisson voluptueux. Cela en est trop ! Elle est fin saoule, voilà la raison. Saloperie d’alcool ! Elle a un vertige, titube, s’accroche au bras que lui tend Gabrielle.
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