Lundi 24 avril
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14:13
Affolée, elle tenta de fuir, courant comme un animal perdu le long d'un couloir inconnu, dans une maison qui lui était étrangère.
- Cours, cours, jolie biche effarouchée, continue de me fuir, j'adore ça ! la poursuivit la voix railleuse de Christelle.
Une porte ouverte à l'aveuglette, dans la précipitation et la panique, et Estelle se retrouva dans une chambre. Affolée, elle voulut faire demi-tour mais se heurta
à Christelle qui la ceintura et souffla d'une voix chaude.
- Excellent, déjà dans la chambre toutes les deux, pour continuer des ébats beaucoup plus intimes, voilà un signe du destin qui promet une belle confrontation
!
Sa voix vibrait d’une telle ferveur que Estelle, décontenancée, relâcha un moment son attention. Christelle en profita pour bondir en avant, la poussant sur le
lit. Agrippées l'une à l'autre, elles tombèrent en même temps.
C’est sur un matelas mis à rude épreuve que les deux femmes cherchèrent à s’immobiliser de prises complexes, un ballet de gestes désordonnés et de feintes pour
prendre le dessus. Elles finirent par rouler l’une sur l’autre, entremêlant leurs membres dans un corps à corps intime.
Christelle, l’enlaçant étroitement, coulait ses mains sous le vêtement à moitié arraché et les fit glisser jusqu'aux épaules. Sournoisement, elle s'arrangeait
pour frôler doucement avec ses avant-bras l'extrémité de chaque sein. Un simple contact qui électrisait Estelle d'une douce chaleur. Leur combat prit une tournure intime qui allait
crescendo.
Paniquée, Estelle tentait de se dégager, mais avec moins de virulence, gagnée par une faiblesse insidieuse. Et, à ce petit jeu, la force de Christelle
prédominait. Elle nouait ses cuisses vigoureuses autour de la taille élancée de son adversaire, lui maintenait les bras, se mit à la serrer de plus en plus fort dans un étau implacable. Estelle,
le souffle coupé, s’agitait de vaines ruades puis, à bout de force, finit par abandonner le combat.
- C’est bien, vous avez remporté la victoire ! lâcha-t-elle en haletant. J'ai résisté et j'ai perdu.
Christelle était étendue sur elle à califourchon, entre ses jambes, lui tenant solidement les bras qu’elle lui écarta davantage, la plaquant ainsi en croix. La
tenant totalement à sa merci.
- Tu t’es très bien battue, bravo ! Un adversaire de taille, enfin… Maintenant, tu dois lutter contre le désir qui va monter en toi, le repousser tout en
faisant comprendre que tu vas finir par abandonner et te laisser submerger par des extases trop vives et intenses. Tout doucement, peu à peu... Agathe va adorer cet abandon
progressif...
Elle avait du mal à parler, reprenant son souffle. Toutes deux respiraient difficilement, oppressées par l’effort de leur combat, récupérant leurs esprits et leur
force. Écartelée sur le dos, Estelle laissait offerte sa poitrine haletante, sa gorge palpitante. Et, toujours à califourchon sur elle, Christelle l'enchaînait de son corps à la fois souple et
harmonieux, ruisselante de transpiration. La sueur faisait luire sa peau blanche, des gouttes qui perlaient sur son visage et s’arrêtaient à la commissure des lèvres charnues. Tout son corps
frémissait d’une beauté animale, vibrait, collée à son adversaire, lui communicant son énergie et sa vitalité. Avec ses seins lourds et épais qui penchaient en avant, comme des fruits murs prêts
à être cueillis, pesant sur le corps de Estelle. Celle-ci respirait à fond le parfum enivrant, chaud et capiteux, qui suintait de ce corps féminin, impudiquement serré contre elle. Malgré elle,
cela la laissait toute chose.
Elle gémit. Christelle dardait une langue pointue entre ses dents, la passant lentement sur la bouche avant de l’embrasser avec application.
Elle enroula aussitôt la langue autour de la sienne, exigeant une réponse, mais Estelle se laissa faire, sans y répondre, essayant de lutter contre la panique.
Elle finit par tourner la tête avec un petit soupir rebelle.
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