Bouleversée et persuadée d’avoir précipité cette fuite, je me suis alors protégée de toute passion, refusant de me livrer, me réfugiant
dans une sorte de solitude affective. Marc étant trés pudique et peu démonstratif, nous sommes donc tous les deux sur la même longueur d'onde. Et j'ai commencé à organiser ma vie
de manière à ce que tout soit sous contrôle. Ma maniaquerie, ma rigueur et mon métier de comptable en sont des exemples flagrants. Des défauts que je reconnais volontiers, et qui ne
sont pas faciles à gérer pour tout le monde. Surtout pour Nadia, l'enfant unique de Marc, ma belle-fille... Nadia qui est tout mon contraire. Vingt deux ans, passionnée et entière, qui vit à
cent à l'heure. Mais aussi bordélique, brouillon, distraite, ce qui m'énerve prodigieusement dès qu’il est question de rangement et d’organisation. Rien à voir avec le fait que Nadia est
lesbienne, ce que je respecte totalement... Je suis rigide mais pas vieux-jeu à ce point. Et j'aime bien sa dernière petite amie en date, Christelle, une drôle de fille délurée et rigolote, un
vrai électron libre. Son humour et sa bonne humeur ont souvent raison de ma morosité, on s'entend bien... Je suis sa confidente, je lui enseigne mon expérience et ma sagesse comme je le
peux, un peu comme une mère. Surtout qu'il faut la freiner dans bien des domaines. Alors je tente de la raisonner, tout en nouant des liens plus forts avec elle...
Jusqu'au jour où j'ai compris que Christelle débutait un jeu dangereux, à me séduire, mais je refusais de voir notre relation
évoluer dans cette direction. Mais quel choc ! Cela m'a bouleversée, un écho innatendu dans ma petite vie tranquille, un tsunami qui me sortait des abymes et m'emportait vers des flots
tumultueux, ce que j'ai toujours fui. Et plus les jours passaient, plus je prennais conscience de mes sentiments amoureux pour cette jeune fille. Un amour déraisonnable que je
refusais, mais Christelle avait le don de m'allumer et me provoquer, allumant un brasier éteint qui renaissait de ses cendres... Et, un soir où je m'étais endormie sur le canapé, elle est venue
me solliciter, alors que mon mari dormait dans la chambre ! Ce qui ne l'a pas découragée, se frottant contre moi comme une chienne en chaleur, cherchant le contact le plus
étroit...
et allumant des feux partout où sa bouche se posait..
Alors j'ai fondu comme neige au soleil... La chair est faible, surtout pour une femme proche de la quarantaine qui méne depuis des années une vie
sexuelle refoulée, proche du néant... Aux désirs inassouvis, des désirs pleins de fureur et de fougue qui s'éveillent au contact d'une jeune lesbienne qui savait y faire pour
m'enflammer...
Ses baisers étaient fabuleux, longs et appliqués, un vrai délice.
Et que dire de ses caresses qui me rendaient folles de désir. Je ne me reconnaissais plus, une vraie adolescente à ses premiers
éveils sexuels, qui se découvre... Enfin, en ce qui me concernait, qui se redécouvrait... Elle faisait tout pour que je perde tout contrôle et je dois dire
qu’elle y parvenait fort bien. Mes réticences ne pesèrent pas lourd face à ses attouchements pervers. J’étais horriblement gênée et, pourtant, l’idée qu’une jeune gouine touchait ma fente de
femme mûre, de mère de famille jusqu'ici trop sage, me faisait couler de désir.
Et je n'étais pas au bout de mes surprises...
A SUIVRE... Ou quand une femme frustrée se lâche totalement, les dégâts sont irrémédiables...
Quand l'éléve dépasse le maître... Et quand les rôles s'inversent.
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